Mon nom est Denis PC Poussard,
je signe mes toiles : SOKAN

C’est avec cette toile que « l’Aventure » de SOKAN a commencé,

même si cette peinture n’est pas la première.
Je m’exprime de façon laconique, mais je vais faire un effort
pour vous présenter ma démarche et ma vision de la peinture.

Trois mots clé, et tout, ou presque tout, est dit sur ma peinture:

La Nature, la Couleur & la Forme.

La Nature

Victor Hugo disait, je cite : « Le poète ne doit avoir qu’un modèle, la nature, qu’un guide, la vérité. » De même, je n’ai qu’un modèle la Nature. Elle est une source inépuisable de couleurs et de formes, un modèle éblouissant de perfection et d’esthétique. Il suffit d’ouvrir les yeux de contempler, d’admirer, de mémoriser et de retranscrire.

La Couleur

Il existe un lien entre la Nature et la Couleur. Ce lien est la Lumière. Je ne considère pas que la couleur doit être au service de la figuration. Elle est au centre de mes préoccupations. Elle est mon sujet à part entière. J’utilise les couleurs comme un musicien utilise les notes. Mon souci est la retranscription de ce que je ressens au fond de moi.

La Forme

La création d’une toile n’est autre qu’une fusion entre la couleur et la forme. Je m’efforce de réaliser une transcription de mes souvenirs de l’éblouissement de la nature. Mon approche consiste à m’emparer de la force expressive du langage de la couleur pour créer et organiser les teintes dans un souci de composition et d’harmonie. 

D’une manière plus générale…

Blanc et Noir

Le débat pour savoir si le blanc et le noir sont des couleurs, a été commencé il y a bien longtemps. Et la question demeure. En effet, cela dépend du point de vu de chacun. Léonard de Vinci les considérait comme des couleurs. Pour ma part j’utilise le blanc dans mes créations. Mais je n’ai pas de noir sur ma palette.

Saturation 

La plupart de mes couleurs sont très saturées. Comme André Lhote, je considère que nous ne voyons bien que lorsque nous sommes éblouis. La nature l’a bien compris. Elle sait comment nous éblouir par les jeux et l’harmonie de ses couleurs et de ses formes.

Un Tableau?

Un tableau ne devrait pas avoir besoin d’être expliqué, il devrait susciter des émotions comme le fait une œuvre musicale. L’œil est le premier récepteur, le cerveau analyse, et en fonction de cette analyse le cœur réagit. Quand un visiteur dit aimer un tableau, il parle bien souvent d’un « coup de cœur ».

Si je devais caractériser mon style de peinture, je dirais qu’il se rapproche le plus de

l’Abstraction Romantique.

Mon médium de prédilection reste la peinture à l’huile.

          En novembre 1913, lors d’une conférence sur « la couleur et la forme » Henry Valensi se demandait : « De même que le musicien a ses notes, pourquoi ne pas supposer que la couleur, par sa force intrinsèque puisse exprimer la pensée du peintre ? » et il ajoute : « La couleur devient ainsi au peintre, ce que le son est au musicien. »
Si la théorie nous enseigne trois couleurs primaires, la nature nous propose une gamme de sept couleurs. Le spectre de couleur de l’arc en ciel met en évidence sept couleurs. Du mélange de ces sept couleurs, plus de dix milles teintes sont déclinables et surtout visibles à l’œil.
          Mon approche consiste à m’emparer de la force expressive du langage de la couleur pour créer et organiser des teintes dans un souci de composition et d’harmonie. La couleur n’est donc plus au service de la figuration.
Elle est le centre de mes préoccupations. Elle devient mon sujet à part entière. « La couleur », disait Eugène Delacroix, « est par excellence la partie de l’art qui détient le don magique. Alors que le sujet, la forme, la ligne s’adressent d’abord à la pensée, la couleur n’a aucun sens pour l’intelligence, mais elle a tous les pouvoirs sur la sensibilité. »
          Un tableau ne devrait pas avoir besoin d’être expliqué. Il devrait susciter des émotions comme le fait une œuvre musicale. Au travers de mes réalisations je m’efforce de susciter des émotions.

L’émerveillement d’une personne devant une toile est certainement mon ultime récompense.